La police nationale congolaise (PNC) parle de son côté de quatre morts, "deux personnes tuées par balles perdues,", et "deux autres lynchées par des manifestants", dont une femme et un policier."Un policier semble-t-il a donné la mort à un manifestant, et les manifestants ont tué le policier", a déclaré l'auditeur (procureur) militaire Kumbu Ngoma à un correspondant de l'AFP.Dans son communiqué, la police affirme que le policier a été brûlé par les assaillants, mais qu'il était "de repos" et qu'il "a été surpris à son domicile".La police parle également de "12 policiers blessés pendant les émeutes, ainsi que huit civils blessés admis à l'hôpital général de référence de Beni".Cinq maisons appartenant à des policiers ont été incendiées, selon la police.Des habitants de Beni dénoncent depuis le samedi 25 novembre les massacres de civils attribués au groupe armé d'origine ougandaise ADF (Forces démocratiques alliées).Ils accusent les Casques bleus et les autorités congolaises de ne rien faire face aux massacres. Certains demandent le départ de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).Le procureur militaire a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre les organisateurs des manifestations, dont un groupe appelé "Je suis Beni".Il leur est reproché d'avoir recours "aux groupes armés Maï Maï (rebelles ou groupe d'auto-défense congolais, NDLR) dans les différentes manifestations depuis le (samedi) 25 novembre".L'information judiciaire va aussi porter sur "l'incendie de la mairie" et l'attaque contre "les installations de la Monusco" le lundi 27 novembre, ainsi que "le meurtre du policier".L'armée congolaise a par ailleurs indiqué que huit militaires avaient été lynchés au cours des derniers jours par la population qui les a pris pour des miliciens ADF.
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