"Nous sommes venus présenter nos condoléances au peuple nigérien" et encourager" l'armée du Niger, a déclaré le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, dont le pays assure la présidence tournante du G5 Sahel, à l'issue d'une courte cérémonie d'une dizaine de minutes et d'une prière.
M. Kaboré, ses homologues nigérien Mahamadou Issoufou, malien Ibrahim Boubakar Keïta et tchadien Idriss Deby Itno se sont brièvement recueillis devant les deux rangées de tombes alignées sur une plusieurs dizaines de mètres, fraîchement recouvertes de monticules de terre ocre, dans "le carré des martyrs" de la base aérienne 101 de l'armée nigérienne à Niamey, où les soldats ont été enterrés vendredi.
Un grand panneau griffé du drapeau rouge blanc et vert du Niger a été planté avec l'inscription: "Reposez en paix, digne et valeureux fils du pays, la Patrie vous sera éternellement reconnaissante".
Les 71 soldats nigériens ont péri dans l'attaque du camp militaire d'Inates, dans l'ouest du Niger, près de la frontière malienne, perpétrée mardi.
Les chefs d'Etat du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad) ont annoncé samedi la tenue d'un sommet extraordinaire pour "se concerter" après cette attaque sanglante, la plus meurtrière de l'histoire de ce pays sahélien pauvre, qui a été revendiquée par les jihadistes du groupe Etat islamique.
Le Niger a décrété un deuil national de trois jours, de vendredi à dimanche.
Seul le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani n'était pas présent à la cérémonie, mais il est attendu pour le sommet, initialement prévu à Ouagadougou, mais délocalisé à Niamey, en signe de solidarité après la tragédie d'Inates.
"En accord avec mes homologues du G5 Sahel, nous avons décidé de délocaliser notre sommet initialement prévu à Ouagadougou demain 15 décembre à Niamey pour témoigner notre entière solidarité au peuple nigérien", avait expliqué samedi le président Kaboré sur son compte twitter.
Malgré la présence des forces françaises (Barkhane, 4.500 soldats), régionales (G5 Sahel), de l'ONU (Minusma au Mali), ainsi que de forces américaines, le Sahel fait l'objet d'attaques jihadistes de plus en plus fréquentes.
Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, devait compter 5.000 hommes pour lutter contre les jihadistes dans les zones frontalières entre les pays membres.Mais elle peine à monter en puissance.
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