Au troisième trimestre de 2019, au moins "476 majeures et 93 mineures" ont été victimes de violences sexuelles dans le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, selon MSF.Depuis le début de l'année, "nous avons pris en charge deux fois plus de victimes de violences sexuelles que l'an passé", a indiqué Ewald Stals, coordinateur de terrain MSF dans la zone de santé de Masisi.De janvier à septembre, nos équipes "ont soigné plus de 11.220 enfants en situation de malnutrition, 2.310 victimes de violences sexuelles et 1.980 personnes blessées par arme", affirme MSF dans un communiqué.L'augmentation de violences sexuelles et de malnutrition est "liée à la détérioration de la situation sécuritaire" dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, indique MSF.Selon l'ONG, ces violences sexuelles sont commises "en grande partie par des hommes en armes mais aussi par des civils".Depuis des années, les territoires de Masisi, Walikale et Rutshuru, au sud de la province du Nord-Kivu, sont le théâtre d'affrontements armés et d'actes de banditisme.L'intensification des combats qui s'y déroulent depuis des mois a aggravé la situation humanitaire, réduit l'accès aux champs et aux centres de santé, menant à des déplacements de population et des niveaux inquiétants de malnutrition, de violence sexuelle et de violence armée, explique MSF.La province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda est en proie à l'insécurité depuis 25 ans, en raison de la présence de dizaines de groupes armés. Cette zone est l'une des plus dangereuses de la région des Grands lacs.
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