Dans les quartiers de la capitale Lusaka, ces délestages peuvent se prolonger jusqu'à dix-neuf heures par jour. "Ça nous fait terriblement souffrir", s'est plaint auprès de l'AFP un coiffeur, John Lukumbi, qui a vu sa clientèle et son chiffre d'affaires fondre comme glace au soleil.Récurrente depuis plusieurs saisons dans toute l'Afrique australe, la sécheresse a fait plonger les réserves d'eau du barrage hydroélectrique de Kariba (sud), sa principale source d'énergie du pays.Selon le ministre de l'Energie Matthew Nkhuwa, ses turbines ne tournent plus qu'à 10% de leur capacité."Il n'y a plus d'électricité dans la région", a déploré M. Nkhuwa devant la presse la semaine dernière. "Il n'y en a plus même en Afrique du Sud d'où nous importons. S'il ne pleut pas, la situation sera terrible", a-t-il ajouté.Le géant public sud-africain de l'électricité Eskom, qui fournit au pays 95% de son courant, a été contraint la semaine dernière à des délestages massifs à cause des intempéries.Les coupures d'électricité nourrissent la colère de la population de Lusaka. Ces deux dernières semaines, des manifestants ont caillassé des installations de la compagnie de distribution."Les délestages sont la conséquence de l'échec total du gouvernement", a déploré auprès de l'AFP un des chefs de l'opposition, Chishimba Kambwili.L'économie zambienne souffre de la baisse des cours du cuivre, sa principale ressource. Selon le Fonds monétaire international (FMI) sa croissance devrait reculer de 3,7% en 2018 à 2,3% cette année.Sa dette représente officiellement les trois-quarts (73,1%) de son produit intérieur brut (PIB) - près de 9 milliards de dollars - mais les marchés soupçonnent ses autorités d'en cacher une partie, dont des prêts consentis par la Chine.
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