Deux séries de pourparlers se tiennent concomitamment à Juba: les premiers concernent le Soudan et réunissent des groupes rebelles soudanais et le nouveau régime de Khartoum. Les seconds portent sur le Soudan du Sud et la difficile mise en oeuvre d'un accord de paix signé en septembre 2018 entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président Riek Machar.M. Kiir est le médiateur en chef des pourparlers soudanais tandis que le régime de Khartoum est un des parrains de l'accord de paix sud-soudanais et perçu comme le garant de la sécurité de Riek Machar à Juba.Mardi, les discussions entre parties soudanaises ont débouché sur un accord concernant la revitalisation d'un important programme d'irrigation dans l'Etat régional de Gezira (centre).L'accord a été signé entre le représentant du Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo, et neuf groupes rebelles soudanais réunis dans une coalition baptisée le Front révolutionnaire soudanais(SRF)."Comme vous le savez, le projet Gezira a été l'un des plus importants (de ce type) en Afrique. Mais malheureusement, ces 30 dernières années, il s'est complètement effondré. A présent, nous le mettons en haut (des priorités) pour qu'il soit réhabilité et réorganisé", s'est félicité un des responsables du SRF, Tom Haju.Suspendues pour les fêtes de Noël, ces discussions sont censées reprendre vendredi.Les pourparlers pour la mise en oeuvre de l'accord de paix sud-soudanais n'ont de leur côté pas vraiment progressé.Le président Kiir et son rival Riek Machar se sont rencontrés au moins à trois reprises depuis le 11 décembre à Juba mais ne parviennent toujours pas à régler l'épineuse question du nombre et des frontières des Etats régionaux composant leur pays.M. Machar, qui vit en exil à Khartoum et était arrivé à Juba le 10 décembre, a quitté mardi après-midi la capitale sud-soudanaise en compagnie du général Mohamed Hamdan Daglo.Ces discussions doivent reprendre début janvier à Juba en présence de MM. Kiir, Machar et du vice-président sud-africain David Mabuza chargé d'une médiation sur la question des Etats régionaux.Depuis la signature de l'accord de paix de septembre 2018, les combats ont fortement diminué au Soudan du Sud, mais Salva Kiir et Riek Machar ne parviennent pas à concrétiser certaines dispositions cruciales de l'accord.Dans ce contexte, la formation d'un gouvernement d'union nationale, initialement prévue en mai, a été reportée à deux reprises et est désormais fixée à fin février 2020.Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'Etat. Le conflit a fait plus de 380.000 morts.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.