Trois entreprises publiques mozambicaines - ProIndicus, Ematum et Mam - ont contracté 2 milliards de dollars de prêts entre 2013 et 2014 auprès du Crédit suisse et de VTB pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.Ces prêts ont été délibérément cachés au Parlement mozambicain et aux partenaires financiers de Maputo.Sa découverte en 2016 a conduit à la suspension de l'aide internationale, plongeant ce pays pauvre d'Afrique australe dans une grave crise financière."Négocier la restructuration de la dette reste notre priorité, mais depuis trois ans nous négocions sans résultats, et nous considérons d'autres moyens pour récupérer" les fonds, a annoncé la banque publique russe VTB dans un communiqué.VTB a donc porté plainte au Royaume-Uni.Le bureau du procureur général mozambicain a confirmé à l'AFP mardi qu'une "procédure avait été engagée contre le Mozambique concernant la dette de Mam".Le scandale de la dette cachée est à l'origine de plusieurs procédures judiciaires lancées aux Etats-Unis, en Suisse, au Royaume-Uni et au Mozambique, qui ont conduit à l'arrestation de plus de 20 personnes, dont l'ancien ministre mozambicain des Finances Manuel Chang."Le peuple mozambicain ne devrait pas avoir à payer un centime de (cette) dette", a réagi l'ONG britannique Jubilee Debt Campaign, qui dénonce la pauvreté causée par des "dettes injustes".Le prêt en question a été contracté "en violation évidente de la loi mozambicaine, et les prêteurs, les entreprises et la classe politique impliqués devraient être tenus pour responsables du rôle qu'ils ont joué dans cet accord", a estimé l'ONG.str-bed/pa/thm
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