Cette manifestation intervient moins d'un mois après que des milliers d'autres Gambiens sont descendus dans la rue pour réclamer que le président tienne son engagement de 2016 et quitte le pouvoir sans attendre.Ce rassemblement ouvre une séquence de manifestations dans les prochains jours dans un pays sorti il y a trois ans de la dictature Jammeh. Les supporteurs de Yahya Jammeh, qui a dirigé pendant 22 ans un régime de féroce répression, comptent manifester le 16 pour son retour d'exil. Les partisans d'un départ de M. Barrow entendent faire de même quelques jours après.Comme les autres sympathisants de M. Barrow, Amadou Jallow a invoqué la durée de mandat de cinq ans inscrite dans la Constitution. "Essayer de forcer le président Barrow à partir reviendrait à un coup d'Etat puisque les Gambiens l'ont élu pour cinq ans", a-t-il dit au correspondant de l'AFP."Nous ne permettrons à personne de renverser le gouvernement et la Constitution", a renchéri un autre partisan, Issatou Sanyang.Dans une motion remise au porte-parole du gouvernement, les organisateurs du rassemblement de dimanche s'inquiètent d'observer un ralentissement des activités économiques, dû à la "peur partout grandissante" que la contestation contre M. Barrow "ne mène à la guerre civile". Ils réclament des "mesures fermes" du gouvernement contre les "tactiques de la peur".Investi par une coalition de l'opposition, M. Barrow a remporté la présidentielle du 1er décembre 2016. M. Jammeh avait tenté de contester le résultat mais avait été contraint à l'exil après une intervention politico-militaire régionale. La charte fondatrice de la "Coalition 2016" stipulait que le nouveau président dirigerait un gouvernement provisoire pendant trois ans avant d'organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter.Fin septembre, alors que la pression s'intensifiait pour que M. Barrow respecte cet engagement, une partie de la coalition a accepté qu'il aille au bout des cinq ans.Samedi, l'ancien autocrate Jammeh s'est fait entendre dans son pays à travers l'enregistrement d'une conversation où il réclame le respect de ce qu'il considère comme ses droits, notamment celui de rentrer.
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