"Aucune déclaration n'a été faite à l'issue de ce tête-à-tête qui a duré près d'une heure", a précisé M. Yaloké.A l'ordre du jour: la question de l'attribution du passeport de François Bozizé, rentré en catimini à Bangui le 15 décembre, selon Bertin Béa, secrétaire général du KNK, le parti de l'ancien chef de l'Etat.La régularisation de la situation de certains militaires proches de l'ancien président et exclus des rangs, ainsi que l'examen du projet de loi sur le statut des anciens présidents ont également été abordés, selon M. Béa. Depuis son retour, François Bozizé réclamait sans succès un entretien avec le chef de l'Etat centrafricain.Toutefois, l'entretien de mardi n'a pas répondu aux attentes de l'ancien président, affirme Bertin Béa."Le format de la rencontre telle que nous l'avons souhaitée n'a pas été respecté", a-t-il indiqué à l'AFP. "La rencontre devait se dérouler avec les deux présidents, et les représentants de la Communauté des Etats d'Afrique centrale et de l'Union africaine. C'est un tête-à-tête qui a été imposé", a-t-il précisé. François Bozizé est revenu dans le pays alors que se profile l'élection présidentielle prévue en décembre 2020, et pour laquelle les candidats doivent justifier d'un an de résidence dans le pays. L'ancien président avait été renversé en 2013 par la Séléka, coalition de groupes rebelles, et contraint de fuir au Cameroun puis en Ouganda.Il avait dû céder sa place à Michel Djotodia, lui-même chassé du pouvoir quelques mois plus tard, alors que l'armée français intervenait dans le pays pour mettre un terme aux violences entre la Séléka et les milices anti-balaka.Michel Djotodia est également rentré d'exil le 10 janvier, 24 jours après François Bozizé. Il avait été reçu dès sa descente de l'avion par le président Faustin Archange Touadéra.Un accueil mal perçu par les supporters de François Bozizé, qui attendait toujours de rencontrer le président de cet Etat d'Afrique centrale déchiré par la guerre qui a forcé près du quart de ses 4,7 millions d'habitants à fuir leur domicile.Même si les violences ont considérablement baissé depuis la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés, les exactions contre les civils et les affrontements entre milices se poursuivent. Deux tiers du territoire échappent toujours au contrôle du pouvoir central.
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