"Ceux qui m'ont empêché de fouler la terre de mon pays ne m'empêcheront pas de m'adresser à vous et d'être candidat à la magistrature suprême", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Paris, un mois après sa tentative avortée de retour à Abidjan.
"Je suis candidat à l'élection présidentielle de mon pays (...).Je le demeure définitivement, j'ai même envie de dire que je le suis davantage", a insisté cette figure de la vie politique ivoirienne, populaire parmi la jeunesse, qui ambitionne de bousculer l'échiquier politique ivoirien.
M. Soro avait tenté le 23 décembre de revenir en Côte d'Ivoire, après six mois à l'étranger.Mais il était reparti en avion vers l'Europe après avoir appris qu'il faisait l’objet d'un mandat d'arrêt.Plusieurs de ses proches, dont des députés, ont été ensuite arrêtés.
Guillaume Soro est notamment accusé par la justice ivoirienne d'avoir fomenté "une insurrection civile et militaire" pour s'emparer du pouvoir, ce qu'il nie.
L'ancien Premier ministre a qualifié mardi ce mandat d'arrêt "de fantasque, illégal et purement opportuniste" et assuré qu'il "ne cèderait pas au chantage".
"Cette cabale ne détournera pas l'histoire de son cours inévitable", a-t-il martelé, en assurant: "les Ivoiriens souhaitent le changement, c'est incontestable".
Longtemps allié au président Alassane Ouattara, qu'il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro s'est ensuite brouillé avec lui, jusqu'à la rupture début 2019.
Dix ans après la crise de 2010-2011 qui a fait 3.000 morts, le scrutin s'annonce tendu. Les élections municipales et régionales de 2018 avaient été marquées par de nombreuses violences et des fraudes.
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