"On note une approche de plus en plus fataliste de la situation selon laquelle il en est ainsi et continuera d'en être ainsi. Cette attitude est injuste, et elle est erronée", a déclaré l'ex-présidente du Chili dans long communiqué rendant compte de sa visite en RDC du 22 au 27 janvier.Mme Bachelet a commencé sa visite en Ituri où des violences communautaires ont déplacé selon elle 500.000 personnes: "Un déplacement de populations de cette ampleur ferait la une des journaux dans de nombreuses autres régions du monde. Quand cela se produit en Ituri, personne en dehors de la RDC ne semble être au courant ou s'en préoccuper".Il y a au total selon elle 5,3 millions de déplacés en RDC, sur une population évaluée à environ 80 millions d'habitants."J'exhorte les donateurs à accroître leur soutien cette année", écrit Mme Bachelet dans un communiqué, estimant que "les agences humanitaires des Nations unies" oeuvrant en RDC "n'ont reçu que 44 % de leur appel de fonds en 2019".Elle a estimé que le président Félix Tshisekedi, investi il y a un an, dispose encore d'une "fenêtre d'opportunité" pour améliorer le sort des Congolais.Mais "elle ne durera pas longtemps" et "les populations congolaises vont exiger des résultats concrets, des améliorations tangibles dans leur quotidien", a-t-elle ajouté, après avoir rencontré le chef de l'Etat lundi à Kinshasa.Mme Bachelet s'est également inquiétée des "conditions de vie inhumaines" dans les prisons congolaises, avec "49 morts dans la seule prison de Bunia (chef-lieu de l'Ituri) en 2019".Une légère baisse des violations des droits de l'homme a été observée en République démocratique du Congo en 2019 par rapport à l'année précédente, a indiqué mercredi le bureau des droits de l'homme de l'ONU en RDC.En 2019, il "a documenté 6.545 violations" de ces droits, exécutions extra-judiciaires, viols, arrestations arbitraires, a déclaré son directeur Abdoul Aziz Thioye. "Cette diminution s'explique notamment par une réduction significative, à partir du mois de février, du nombre de violations en lien avec des restrictions à l'espace démocratique (-26%)", a-t-il estimé. Allusion aux mesures prises après l'investiture de Félix Tshisekedi (retour des exilés, libération des prisonniers politiques, autorisation de manifestations d'opposants...).
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.