Aucun cas avéré de coronavirus n'a été détecté ni Cap-Vert, archipel de l'océan Atlantique au large du Sénégal, ni dans aucun autre pays d'Afrique, depuis l'apparition de l'épidémie en Chine, où elle a contaminé près de 10.000 personnes pour 213 personnes tuées, avant de se propager dans d'autres pays."Le fenouil est, généralement, acheté pour traiter les problèmes digestifs, mais maintenant, les gens en achètent beaucoup plus et disent que c'est pour prévenir le coronavirus", a expliqué vendredi à l'AFP Fatima Semedo, vendeuse au marché de la capitale Praia.A l'origine de ce soudain engouement, constaté depuis le début de la semaine, un message viral venu du Brésil et ayant circulé de page Facebook en discussion sur WhatsApp, affirmant qu'un infectiologue brésilien aurait recommandé de boire du thé au fenouil deux fois par jour pour lutter contre le virus."Cela ne repose sur rien", a indiqué à l'AFP un responsable de l'Institut Pasteur à Paris, coupant l'herbe sous le pied d'une rumeur que les autorités capverdiennes ont également démentie.En vain: la demande est telle que les prix ne cessent de grimper."Deux mains pleines de fenouil étaient vendues 50 escudos (50 centimes d'euros), mais maintenant, c'est 100 escudos", explique une autre vendeuse de Praia, Rosa Almeida. Son stock de fenouil épuisé, elle a été contrainte d'aller à Rui Vaz, l'une des régions les plus montagneuses de Santiago, la plus grande île de l'archipel qui abrite la capitale, Praia.Une pénurie de fenouil était également constatée vendredi sur l'île de Mindelo, à quelques dizaines de kilomètres de Santiago, selon l'agence de presse capverdienne Inforpress.
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