"C'est avec regret que j'informe la population de (la municipalité de) Tshwane", qui englobe Pretoria, "de mon intention de démissionner de mon poste de maire (...) avant le conseil municipal de la fin février", a déclaré Stevens Mokgalapa dans un communiqué."Je tiens à préciser que je n'ai enfreint aucune loi, (...) mais au final, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il était mieux pour la ville que je démissionne", a conclu le membre de l'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition en Afrique du Sud.Stevens Mokgalapa était sous pression pour quitter son poste après la diffusion d'un enregistrement audio dans lequel il faisait, auprès d'une conseillère municipale, des remarques désobligeantes sur des collègues de la DA. Selon les médias locaux, il aurait par ailleurs entretenu une relation sexuelle avec cette conseillère, provoquant l'ire de la direction du parti qui lui a imposé de partir en congés spéciaux en décembre.La DA "a pris note" dimanche de l'annonce de sa démission, précisant "entamer le processus pour nommer un nouveau maire".L'Alliance démocratique, qui avait décroché le contrôle de plusieurs grandes villes du pays (Pretoria, Johannesburg, Port Elizabeth) à la suite des municipales de 2016, accumule depuis les revers dans ces municipalités.Elle a perdu les postes de maire de Johannesburg et de Port Elizabeth (sud-est).En octobre, le maire de Johannesburg, Herman Mashaba, avait annoncé sa démission et son départ de DA en reprochant au parti son approche de la question raciale, toujours très sensible dans le pays.La DA n'a pas réussi à imposer son nouveau candidat à la mairie de Johannesburg, qui est repassée récemment aux mains du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).L'Alliance démocratique se retrouve très affaiblie au niveau municipal après l'annonce du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) de la fin de la coalition qu'il formait avec la DA à Pretoria, Johannesburg et Port Elizabeth. A l'échelle nationale, la DA a également perdu du terrain lors des législatives de mai 2019, avec 20,6% des voix, un score qui a conduit fin octobre son patron, Mmusi Maimane, à la démission. Il était le premier chef noir de l'opposition sud-africaine.
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