A l'issue de son entretien avec M. Saied, M. Tebboune a indiqué que, pour la crise en Libye, "la solution doit être libyo-libyenne" et que ce pays "doit être préservé des ingérences étrangères et de l'afflux des armes", selon l'agence de presse officielle APS.
Il a également plaidé pour "la tenue, à Alger ou à Tunis, de rencontres avec tous les Libyens et l'ensemble des tribus libyennes."
Ces rencontres aideront à créer "de nouvelles institutions permettant l'organisation d'élections générales et l'établissement des nouveaux fondements de l'Etat libyen démocratique, à la condition que cette proposition soit acceptée par l'ONU", a-t-il affirmé.
Cette visite officielle de M. Saied intervient une semaine après qu'Alger a réuni les ministres des Affaires étrangères de la région au sujet de la crise en Libye, qui a de profondes répercussions sur ses voisins algériens et tunisiens.
Dans sa première interview télévisée jeudi soir, le président tunisien avait promis mettre à profit sa visite à Alger pour "évoquer le dossier libyen" et "se mettre d'accord sur une approche commune mettant le peuple libyen à la source de la solution."
- L'Algérie "patrie soeur" -
M. Saied avait aussi indiqué avoir attendu la fin du processus électoral en Algérie pour se rendre dans cette "patrie soeur" de la Tunisie.
Le président tunisien, qui se revendique des valeurs de la révolution de 2011 ayant chassé du pouvoir le dictateur Zine el Abidine Ben Ali, ne s'était pas rendu à la prestation de serment de M. Tebboune, élu en décembre à l'issue d'un scrutin contesté.
Depuis près d'un an, un mouvement (le "Hirak") populaire inédit contre le régime algérien secoue le pays, menant en avril à la chute du président Abdelaziz Bouteflika après vingt ans au pouvoir.
Sur le plan bilatéral, M. Tebboune a annoncé le dépôt de 150 millions de dollars (135 millions d'euros) auprès de la Banque centrale tunisienne et "la poursuite des facilitations de paiement de l'approvisionnement en gaz et hydrocarbures en attendant que la Tunisie traverse ses difficultés."
La Tunisie dépend de l'Algérie pour sa consommation de gaz naturel et le commerce avec son voisin algérien est crucial, ses exportations ayant souffert de la perte du marché libyen.
De son côté, M. Saied a souligné la "convergence de vues" entre les deux pays sur "les différents dossiers d'actualité internationale".
Au cours de la rencontre entre MM.Saied et Tebboune, des discussions devaient aussi être menées sur le commerce, l'énergie et le tourisme, d'après la présidence tunisienne.Aucun détail n'était disponible dimanche soir sur ces éventuels échanges de vues.
Les autorités algériennes et tunisiennes coopèrent aussi dans le cadre de la lutte antiterroriste, essentielle pour venir à bout des groupes armés opérant dans les régions montagneuses frontalières et où les attaques et opérations sont récurrentes.
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