Washington prolonge les sanctions contre Harare qui se dit "consterné"

Infos. Les Etats-Unis ont prolongé d'un an leurs sanctions contre le Zimbabwe à cause notamment des "meurtres extra-judiciaires et viols" commis par ses forces de sécurité, une mesure accueillie avec "consternation" jeudi par Harare qui a jugé "infondées" les accusations de Washington.

Washington prolonge les sanctions contre Harare qui se dit "consterné"
Depuis la chute en 2017 du président Robert Mugabe, le Zimbabwe "a eu de nombreuses occasions d'adopter des mesures pour engager le pays sur une voie constructive" et "une plus grande coopération avec les Etats-Unis", a expliqué le président américain Donald Trump dans un message adressé mercredi au congrès.Mais l'actuel président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a "probablement accéléré l'oppression des voix critiques et la mauvaise gestion économique", a estimé M. Trump. Lors de l'année écoulée, "les forces de sécurité ont commis des meurtres extra-judiciaires, des viols et des enlèvements supposés de nombreux dissidents", a-t-il ajouté.Ces actions qui "sapent le processus démocratique au Zimbabwe (...) continuent de poser une menace extraordinaire sur la politique étrangère des Etats-Unis", a justifié M. Trump.Harare s'est dit jeudi "consterné" par cette annonce, rejetant "les assertions infondées" visant ses forces de sécurité. Dans un communiqué, le gouvernement zimbabwéen s'est dit "perplexe" par l'argument avancé par les Etats-Unis qui s'inquiètent de la "menace extraordinaire" que ferait peser son pays sur la diplomatie américaine.Les Etats-Unis maintiennent depuis près de vingt ans des sanctions contre quelque 100 personnes et entités juridiques zimbabwéennes, dont l'actuel président Mnangagwa, en réponse à la répression sanglante infligée aux opposants.Les relations entre Harare et Washington restent depuis extrêmement tendues. En octobre 2019, le Zimbabwe a accusé l'ambassadeur américain à Harare, Brian Nichols, de se comporter en "membre de l'opposition".Englué dans une crise économique interminable, le Zimbabwe a aujourd'hui désespérément besoin d'investissements étrangers pour s'en sortir, et donc d'une levée des sanctions. Le pays a renoué récemment avec l'hyperinflation, des pénuries de produits de base et des coupures d'électricité généralisées.

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