Mexique : Le pouvoir des associations contre les enlèvements

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_ Le gouvernement mexicain annonce son retrait dans l'organisation de l'année du Mexique en France. Quelques jours plus tôt, il a rejeté le pourvoi en cassation du dossier de Florence Cassez, une française condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement. Des décisions influencées par les associations luttant contre les enlèvements qui possèdent un réel pouvoir tant le phénomène des kidnappings est important et récurrent au Mexique._ Le dossier de Florence Cassez devient une affaire diplomatique. Le pourvoi en cassation du dossier de cette française condamnée à 60 ans de prisons pour enlèvements a été rejeté par le Mexique jeudi 10 février, une décision influencée en partie par les associations contre les rapts. Quatre d'entres elles ont demandé à ce que le gouvernement mexicain ne cède pas devant les pressions du gouvernement français et appellent à l'indépendance de la justice mexicaine. Elles restent hostiles à toute mesure de clémence envers Florence Cassez. Elles prennent d'ailleurs pour exemple son cas comme référence pour exiger des peines exemplaires en cas d'enlèvements._ En effet, ces structures possèdent un fort pouvoir au Mexique dû au grand nombre d'enlèvements. Le gouvernement avance le chiffre de 1 000 personnes kidnappées en 2008 et de 1 431 en 2010. Mais, cette information doit être mise en perceptive avec le fait qu'à peine 50 à 70% des enlèvements sont signalés. Il y aurait 3,9 kidnappings en moyenne par jour. L'Etat de Mexico est en tête des endroits les plus concernés par ce problème._ En faite, les gangs sélectionnent leur victime en fonction des intérêts commerciaux. Ils demandent une rançon ou utilisent les mineurs kidnappés pour leurs trafics. Les enfants sont chargés de faire l'aumône dans les rues, ou sont vendus à des réseaux d'exploitation sexuelle. Parfois, les parents vendent ou louent leurs enfants en tant que mendiants, pour se procurer de l'argent et sortir la famille de la pauvreté._ Loi anti-enlèvement_ Les associations luttant contre les enlèvements possèdent plusieurs moyens pour diminuer le nombre de kidnappings. Par exemple, elles ont réussi à faire voter un loi anti-enlèvement très sévère au Parlement, le 7 octobre. Désormais, les peines sont beaucoup plus lourdes et peuvent aller jusqu'à 70 ans de prison en cas du décès de la victime. De plus, les criminels ne pourront plus bénéficier d'une remise de peine. Ainsi, ils seront condamnés à perpétuité, chose qui n'existait pas au Mexique. Elles ont également le pouvoir de réunir des millions de personnes lors de leurs manifestations. Pour inciter le Parlement a voter la loi anti-enlèvement, elles ont organisé une marche, réunissant deux millions de personnes. Mais cette loi n'a pas seulement pour objectif d'augmenter les peines pour les criminels, mais également la création d'un fond de soutien aux victimes issues des classes populaires._ Florence Mallégol

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