L'économie du Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, subit de plein fouet la chute des cours mondiaux du baril liée à la baisse de la demande chinoise et à la guerre des prix que se livrent l'Arabie saoudite et la Russie.Un fond de microfinance sera débloqué "à hauteur de 50 milliards de nairas (121 millions d'euros) pour les ménages et les micro et petites entreprises qui ont été particulièrement touchés par COVID 19, y compris, mais sans s'y limiter, les hôteliers, les prestataires de services aériens, les marchands de soins de santé", a déclaré le gouverneur de la CBN, Godwin Emefiele, au cours d'une conférence de presse à Abuja.Il a également annoncé une "aide au crédit pour l'industrie de la santé afin de répondre à l'augmentation potentielle de la demande de services et de produits de santé", en facilitant les conditions d'emprunt pour les entreprises pharmaceutiques, les hôpitaux et les praticiens désireux de développer leur activité ou leur offre de soins localement.Certains prêts accordés par la banque centrale verront également leurs taux diminuer sensiblement, ramenés de 9% à 5% pour un an, a affirmé le gouverneur.La semaine dernière, le président Muhammadu Buhari avait formé un comité chargé pour limiter au plus vite les retombées économiques négatives de la pandémie - même si la marge de manoeuvre sera sans doute étroite.Le gouvernement a notamment annoncé qu'il allait devoir revoir son budget à la baisse, basé sur un baril à 57 dollars, dans un contexte d'effondrement brutal des prix.Le Nigeria avait déjà du mal à voir sa croissance repartir après avoir traversé en 2016-2017 une récession majeure, causée par la chute des cours mondiaux du brut.Malgré les promesses faites par Abuja - qui tire environ 90% de ses recettes du brut - de diversifier l'économie, le Nigeria reste très dépendant de l'or noir.
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