Trente-six prisonniers de droit commun se sont échappés mardi de la prison civile de Gabès et seize sont encore en fuite, a indiqué à l'AFP un responsable de la police de cette ville du sud du pays toujours en proie à l'insécurité.
"Trente-six prisonniers de droit commun se sont enfuis mardi en fin d'après-midi.Les forces de l'ordre en ont arrêté 20, 16 sont encore en fuite.Les patrouilles font des recherches pour les arrêter", a déclaré un responsable de la police de Gabès joint au téléphone par l'AFP depuis Tunis.
"Ils ont fait un trou dans un mur à l'arrière de la prison puis ont escaladé l'enceinte de la prison et se sont enfuis.Ils ont pu s'échapper parce qu'il n'y avait pas de gardiens", a ajouté ce policier sous couvert de l'anonymat.
L'armée a été déployée devant la prison située à 4 km de la ville.
Le 26 janvier le ministère de la Justice avait indiqué que plus de 11.000 prisonniers s'étaient enfuis des prisons (qui en comptaient 31.000) pendant les émeutes de la révolution tunisienne ayant renversé le président Ben Ali.
Après un appel à se rendre aux prisonniers, quelque 1.500 s'étaient rendus et environ 9.500 étaient toujours en fuite, avait-il ajouté.
Mardi le gouvernement tunisien a prolongé l'état d'urgence dans le pays, signe que l'inquiétude règne toujours même si le couvre-feu a été levé.Le gouvernement avait décidé la semaine dernière de rappeler des réservistes et conscrits de l'armée qui rejoignaient mercredi leurs centres de conscription et de mobilisation.
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