Le géant anglophone de 200 millions d'habitants, qui n'avait pris aucune mesure particulière jusque-là, a finalement décidé de "restreindre" l'entrée pour les voyageurs arrivant des "pays comptant plus de 1.000 cas au niveau national", selon un communiqué publié par le comité présidentiel de surveillance du coronavirus.
Il s'agit des 13 pays suivants: Chine, Italie, Iran, Corée du Sud, Espagne, Japon, France, Allemagne, Norvège, États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas et Suisse.
En outre, le gouvernement "suspend temporairement tous les visas délivrés aux ressortissants de ces pays", tandis que "les Nigérians arrivant de ces pays seront soumis à un isolement surveillé pendant 14 jours", selon des précisions ajoutées sur son compte Twitter.
Ces mesures sont censées prendre effet à compter de ce samedi pour quatre semaines, et pourront être renouvelées, a précisé le gouvernement qui "conseille également à tous les Nigérians d'éviter de voyager dans ces pays".
Les autorités nigérianes ont annoncé mercredi matin cinq nouveaux cas de coronavirus, portant à huit le nombre total de personnes infectées sur le territoire - six Nigérians, un Italien et un Américain.
Le premier décès lié au coronavirus en Afrique subsaharienne a été enregistré mercredi matin au Burkina Faso.
Le virus qui semble se propager moins vite sur le continent qu'en Europe ou en Asie, est déjà présent dans trente pays africains, et de nombreux gouvernements ont déjà pris des mesures de protection comme la fermeture de leurs frontières et des écoles, ou des quarantaines imposées.
Mercredi soir, la Banque centrale nigériane (CBN) a pris de nouvelles mesures pour permettre à la première économie d'Afrique, très dépendante des exportations de pétrole, de faire face aux conséquences négatives de la pandémie, alors que les cours mondiaux sont tombés à 25 dollars le baril.
La CBN avait déjà annoncé lundi la création d'un fond de microfinance "à hauteur de 50 milliards de nairas (121 millions d'euros) pour les ménages et les micro et petites entreprises" les plus impactés par la crise du coronavirus.
Elle a décidé cette fois d'injecter "100 milliards supplémentaires de prêts cette année pour soutenir les autorités sanitaires afin de s'assurer que les laboratoires, les chercheurs et les innovateurs travaillent avec des scientifiques mondiaux pour breveter et produire des vaccins et des kits de test au Nigeria".
"Compte tenu de l'impact continu de la maladie sur les chaînes d'approvisionnement mondiales", la CBN a également prévu de débloquer 1.000 milliards de nairas pour stimuler la production locale "dans tous les secteurs critiques de l'économie".
La Banque centrale compte aussi solliciter le secteur privé pour financer à hauteur de 1.500 milliards de nairas des projets d'infrastructures destinés à mieux relier les fermes agroalimentaires aux villes et villages à forte densité de population, souvent très isolés et donc mal approvisionnés.
Enfin, "conséquence directe de la chute des cours du baril", le président Muhammadu Buhari a approuvé la réduction des prix de l'essence à la pompe pour les Nigérians, qui bénéficiaient délà d'un tarif subventionné parmi les plus bas au monde (145 nairas/litre), a annoncé le ministère du Pétrole dans un communiqué.
"Cette mesure devrait avoir un effet salutaire sur l'économie, soulager les Nigérians et fournira un cadre pour un approvisionnement durable en carburant de notre pays".
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