Cette décision vise à "réduire l'impact dévastateur du Covid-19 sur l'économie et la société zimbabwéennes", a expliqué le gouverneur de la Banque centrale, John Mangudya, dans un communiqué publié jeudi soir.Le gouvernement avait interdit en juin dernier l'usage des devises étrangères, en premier lieu le dollar américain, pour enrayer l'hyperinflation qui ronge le pays et la dégringolade de la devise locale, le dollar zimbabwéen.Le Zimbabwe est englué depuis vingt ans dans une grave crise économique et financière.Le gouvernement avait renoncé à sa monnaie nationale en 2009 pour stopper sa dévaluation continue et l'inflation galopante, au profit du dollar américain. Mais les précieux billets verts se sont faits de plus en plus rares, au point d'engendrer l'arrêt de l'économie tout entière, contraignant la population au troc et au commerce informel.En 2016, les autorités ont introduit des "bonds notes", des sortes d'obligations, en principe d'une même valeur que les billets verts. Mais, faute de confiance des opérateurs économiques, leur valeur réelle a vite baissé.Le dollar zimbabwéen a donc été réintroduit l'an dernier et le dollar américain interdit, sans plus d'effet puisque l'inflation a atteint un pic de plus de 500% le mois dernier.Le retour de la devise américaine vise "à faciliter le commerce en cette période difficile en permettant l'utilisation (des dollars) pour acheter des biens et services payables en monnaie locale", a expliqué le patron de la Banque centrale jeudi.L'économiste Godfrey Kanyenze a toutefois estimé que l'épidémie de coronavirus n'était qu'une excuse."Lors d'une discussion il y a deux semaines, les partenaires sociaux ont tous reconnu que le dollar zimbabwéen était voué à l'échec et le gouvernement a tacitement approuvé", a déclaré à l'AFP M. Kanyenze, assurant que le retour du dollar américain était définitif.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.