Un Sud-Africain travaillant pour la société pétrolière britannique Soco international, enlevé lundi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a été libéré sain et sauf, a annoncé jeudi le ministère sud-africain des affaires étrangères.
"Il a été libéré, il va bien et est en sécurité", a déclaré Clayson Monyela, porte-parole du ministère, précisant seulement que sa libération avait eu lieu mercredi vers 17H00 locale (16H00 GMT) et qu'il se trouvait toujours en RDC.
L'ex-captif qui travaille pour la société Soco exploration-production RDC, filiale de la société pétrolière britannique Soco international, avait été enlevé par des rebelles rwandais présumés.
Un autre expatrié sud-africain et quatre militaires (congolais) enlevés en même temps avaient été libérés peu après le rapt.
L'enlèvement avait eu lieu dans la localité de Katiguru, sur la piste menant de Kiwandja à Ishasha, au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est de la RDC), non loin de la frontière avec l'Ouganda.
Selon le lieutenant-colonel Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, l'action avait été menée par "des rebelles hutus rwandais et des déserteurs de l'armée congolaise".
Des rebelles armés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont présents dans l'est de la RDC depuis le génocide de 1994 au Rwanda.Certains ont participé au génocide qui a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi.
Soco avait obtenu en juin 2010 un contrat pour l'exploration et l'exploitation du pétrole en RDC, dans une zone comprenant une partie du parc national des Virunga et conduit des opérations de repérage dans le secteur.
Les deux expatriés sud-africains, "chargés de la sécurité", effectuaient une mission de sécurisation et de préparation de la zone, selon Serge Lescaut, responsable de Soco exploration-production RDC.
Créé en 1925, le parc national des Virunga, 7.800 km carrés, le plus ancien d'Afrique, est classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco depuis 1979.Il abrite quelque 200 gorilles des montagnes et une petite population de gorilles des plaines, une espèce particulièrement menacée d'extinction.
Des ONG locales de défense de l'environnement et l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) s'opposent au projet d'exploitation du pétrole dans ce parc.
Les groupes armés comme les FDLR, mais aussi des milices et des soldats de l'armée congolaise sont accusés aussi d'y décimer les animaux et d'abattre des arbres pour produire du charbon de bois.
Soco international qui a son siège à Londres, est une société d'exploration et d'exploitation pétrolière et gazière active aussi au Congo-Brazzaville, en Angola et au Vietnam, selon son site internet.
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