Ce tirage inédit est "remboursable sur cinq ans, avec une période de grâce de trois ans", a indiqué dans un communiqué la banque centrale du royaume, Bank Al-Maghrib.
Sa mobilisation intervient "dans le cadre de l'accord au titre de la LPL conclu avec le (FMI) en 2012 et renouvelé pour la 3e fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l'intention de l'utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, a précisé la même source.
La LPL est un instrument conçu "pour servir d'assurance ou aider à résoudre les crises, et ce dans un large éventail de situations", dit aussi le FMI sur son site internet.
Ce système sert de garantie aux pays fragilisés économiquement pour rassurer les marchés internationaux, et les pays bénéficiaires n'ont souvent pas besoin d'activer ces sommes.
Le royaume a décidé d'y recourir au moment où "la pandémie du Covid-19, d'une ampleur sans précédent, laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009", qui impactera en conséquence l'économie locale, a fait valoir Bank Al-Maghrib.
Ce recours "contribuera à atténuer l'impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat".
Cette somme sera "affectée essentiellement au financement de la balance des paiements et n'impactera pas la dette publique, ce qui constitue une première dans nos transactions financières avec le FMI", souligne encore l'institution marocaine.
Le Maroc, qui comptait mercredi 1.242 cas officiellement déclarés au total, avec 91 décès, a pris des mesures drastiques pour limiter la propagation du Covid-19.
Des aides pour les entreprises, salariés et travailleurs de l'informel affectés ont dans le même temps été mises en place, via un fonds spécial alimenté par des entreprises publiques et des dons du privé.
Un projet de décret-loi adopté lundi autorise le gouvernement à dépasser le plafond des financements extérieurs prévu par la loi de finances 2020 afin d'assurer ses besoins en devises, selon la presse.
Secteur clé de l'économie marocaine, le tourisme sera en particulier grandement touché, alors même que le risque de sécheresse inquiétait déjà le royaume, qui dépend fortement de son agriculture.
Le Haut-commissariat au plan (HCP), l'organisme statistique marocain, a dit mercredi tabler sur un recul de 1,8% du PIB au deuxième trimestre, au lieu des +2,1% initialement prévus avant la pandémie.
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