Au moins 20 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées lors d'explosions dans la nuit de mercredi à jeudi dans des dépôts de munitions d'un camp militaire de Dar-es-Salaam, a indiqué jeudi un responsable administratif local.
"Pour l'instant, le bilan s'élève à 20 morts", a déclaré le chef intérimaire de la province de Dar-Es-Salaam, Said Meck Sadiq, qui s'exprimait à la radio nationale.
Un précédent bilan, donné jeudi matin devant le parlement par le Premier ministre Mizengo Pinda, faisait état de 17 tués.
"Jusqu'à ce matin, il y avait 13 corps à l'hôpital d'Amana, 2 à l'hôpital de Temeke et 2 à l'hôpital national de Muhimbili", trois établissements hospitaliers de Dar-es-Salaam, avait indiqué M. Pinda, précisant que 145 blessés avaient été dénombrés mais que le nombre de victimes était susceptible d'augmenter.
Les explosions ont débuté mercredi vers 20H30 (17H30 GMT) dans un dépôt de munitions du camp militaire de Gongo la Mboto, en périphérie de Dar-es-Salaam et près de l'aéroport international.
Elles se sont étendues à d'autres dépôts du camp, semant la panique au sein de la population environnante, a expliqué le Premier ministre.
Le trafic sur l'aéroport voisin a été légèrement perturbé, et au moins un avion de la compagnie KLM, avec à son bord 300 passagers, a été dérouté de Dar-es-Salaam vers l'aéroport de Kilimandjaro, dans le nord du pays, selon les médias d'Etat.
Près de 4.000 personnes vivant à proximité du camp militaire ont fui leur domicile et trouvé refuge dans un grand stade de Dar-es-Salaam, a précisé le Premier ministre.
Le président Jakaya Kikwete a convoqué jeudi matin une réunion du Conseil national de sécurité, alors que l'armée mène une enquête sur l'origine des explosions.
M. Kikwete s'est rendu sur les lieux dans la journée et a appelé la population à rester calme, toujours selon les médias publics.Il a assuré que la situation était sous contrôle et qu'il n'y avait plus de danger, demandant également à la population d'ignorer les rumeurs sur de possibles nouvelles explosions.
Les travaux de l'Assemblée nationale de ce jeudi ont également été ajournés à vendredi.
Selon le quotidien tanzanien Citizen, 23 dépôts de munitions ont été détruits par ces explosions.
Deux maisons privées et une école secondaire ont été détruites.Deux dortoirs de militaires ont également été atteints mais leurs occupants ont pu sortir à temps, a précisé le Premier ministre.
En avril 2009, une série d'explosions dans un autre camp militaire de la périphérie de Dar-es-Salaam avait fait 26 morts, plus de 500 blessés, et des milliers de sans-abri, une pluie de débris s'étant abattue sur un quartier de la capitale commerciale tanzanienne.
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