"L'armée tchadienne est engagée sur de nombreux fronts", a assuré la ministre lors d'une audition devant la commission Défense du sénat."Elle a récemment perdu près de 100 soldats le 23 mars dernier. En réaction, le président Déby a déclenché l'opération Colère de Bohoma", a-t-elle ajouté. "Nous sommes aux côtés du Tchad, qui va engager comme cela avait été prévu initialement un bataillon au nord du Niger" dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel.C'est la première fois que Paris s'exprime depuis les propos du président tchadien. La semaine dernière, Idriss Déby avait surpris tous ses partenaires, y compris la France et sa force antijihadiste Barkhane déployée au Sahel, en affirmant que son armée, jugée comme l'une des meilleures de la région, ne sortirait plus de ses frontières."Aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad", avait déclaré Idriss Déby. Depuis, la signification exacte de ces propos ont été sujets à conjectures. Car l'armée tchadienne est essentielle dans la région. Elle participe à la Force multinationale mixte (FMM) qui combat depuis 2015 le groupe jihadiste Boko Haram, désormais très établi dans le bassin du lac Tchad, à la frontière avec le Niger et le Cameroun.Elle fournit également des troupes à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et fait partie du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), qui a lancé en 2017 sa force conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes aux côtés de Barkhane.La ministre devrait s'entretenir la semaine prochaine avec son homologue tchadien, a précisé son cabinet vendredi, ajoutant que "les choses avaient toujours été assez claires" entre Paris et N'Djamena depuis les propos du président.
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