Les autorités avaient décrété un confinement total dans cette ville de plus de quatre millions d'habitants à partir du 16 avril, pour empêcher la propagation de la maladie de Covid-19.Toutefois, le gouvernement local a décidé d'une journée de relâche du confinement jeudi, de 6 heures du matin jusqu'à minuit, pour permettre aux habitants de faire des stocks de nourriture avant les semaines de jeûne. Les mosquées de la ville sont toutefois restées fermées vendredi à Kano, où l'immense majorité de la population est composée de musulmans très pratiquants et où la Charia, la loi islamique, est en vigueur."Jamais je n'aurais pu imaginer que Kano aurait suspendu ses prières du vendredi pour deux semaines consécutives", s'étonne encore Usman Sani, assis sous un arbre devant sa maison. La semaine dernière, des fidèles avaient défié l'ordre de confinement pour se rendre dans des mosquées qui avaient refusé de suspendre la prière du vendredi. Quinze imams ont été arrêtés depuis, a annoncé le porte-parole de la police Haruna Abdullahi. Au Niger voisin, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes pour protester contre l'interdiction des prières collectives et 300 personnes ont été interpellées cette semaine.D'autre part, le gouverneur de l'Etat de Kano a démenti des informations diffusées dans la presse locale selon lesquelles un nombre beaucoup plus important de personnes étaient enterrées actuellement à Kano, laissant entendre que le nombre de décès dus au coronavirus était plus important que le nombre officiellement recensé.Le gouverneur a assuré que ces allégations "n'étaient pas vraies". "Ces morts sont des morts normales (pas dues au coronavirus, ndlr)", a fait savoir Abdullahi Ganduje à la télévision locale, assurant que des personnes avaient été arrêtées pour avoir propager de fausses informations. Le coronavirus a fait officiellement un mort et infecté 75 personnes dans cet Etat très peuplé du nord du Nigeria.Le Nigeria recensait vendredi près de 1.000 cas officiellement déclarés d'infection au coronavirus, et 31 décès, mais de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer le nombre insignifiant de tests réalisés dans le pays le plus peuplé d'Afrique avec ses 200 millions d'habitants.
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