"J'ai été testé positif au nouveau coronavirus, je suis à la maison et je me sens bien", a déclaré sur sa page Facebook M. Nabiam.Le virus "existe et se propage facilement. Restez à la maison et prenez toutes les mesures pour sauver votre vie et celle de votre famille", a-t-il imploré.Une "bonne partie" des membres de la commission interministérielle de lutte contre le coronavirus "ont été contaminés", a poursuivi M. Nabiam, en soulignant que cela faisait partie des risques encourus pour avoir été "à l'avant-garde" de la lutte contre la maladie.Le ministre de la Santé, Antonio Deuna, a précisé à l'AFP que les autres membres du gouvernement également déclarés positifs sont le ministre de l'Intérieur, Botche Candé, le secrétaire d'Etat à l'Ordre public, Mario Fambe, et la secrétaire d'Etat à l'Intégration régionale, Monica Boiro.Après le décès, annoncé dimanche, du commissaire principal de la police, Biom Nantchongo --le seul officiellement lié au nouveau coronavirus dans le pays--, "certains agents du ministère de l'Intérieur et d'autres membres du gouvernement qui avaient eu des contacts avec lui ont été soumis à des tests", a expliqué M. Deuna. "Nous avons tous peur, car dans notre ministère, malgré les mesures barrière, nous nous côtoyons très fréquemment, nous nous parlons parfois sans porter les masques", a déclaré à l'AFP un policier affecté au ministère de l'Intérieur ayant requis l'anonymat.Des tests sont également en cours dans une unité de la marine nationale où le chef de la police avait effectué une visite peu avant son décès, selon une source proche de la commission interministérielle.La Guinée-Bissau, petit pays pauvre et chroniquement instable d'Afrique de l'Ouest de 1,8 million d'habitants, a enregistré officiellement 73 cas de coronavirus. L'état d'urgence y a été décrété le 28 mars.Les autorités craignent une progression des cas dits "communautaires", c'est-à-dire sans lien établi avec des cas déjà enregistrés, dans un pays dépourvu d'infrastructures de santé adéquates."Il y a encore des têtus qui refusent de respecter les gestes barrière, défient les forces de l'ordre dans les quartiers ou voyagent vers l'intérieur du pays", a déploré Manuel Fereira, un infirmier de la région de Tombali (sud) interrogé par l'AFP.
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