Selon des proches et des ONG, ces 12 personnes, qui étaient détenues à la gendarmerie de Tanwalbougou (est) pour "suspicion de faits de terrorisme", étaient en fait des civils pris dans une rafle, et ils ont été exécutés sommairement d'une balle dans la tête."C'est une situation que nous avons jugée inacceptable parce que nous avons un devoir de veiller à la sécurité et à la vie des personnes que nous prenons" (arrêtons), a déclaré M. Kaboré à l'issue d'une session du Conseil supérieur de la Défense nationale."La mort de ces 12 personnes nous afflige profondément (...) Nous avons demandé une enquête judiciaire et une enquête administrative qui sont en cours, dont nous espérons avoir les résultats (et) sur la base desquelles des décisions seront prises sans état d'âme", a-t-il poursuivi. Le 13 mai, le procureur de Fada N'Gourma (est du Burkina Faso), Judicael Kadéba, avait annoncé la mort dans la nuit de 12 personnes parmi 25 ayant été arrêtées pour "suspicion de faits de terrorisme", dans leurs cellules de la gendarmerie de Tanwalbougou, et l'ouverture d'une enquête.Des proches des victimes, des organisations de la société civile et des ONG de défense des droits humains ont dénoncé des "exécutions extrajudiciaires", notant que les 12 personnes tuées étaient toutes de l'ethnie peule. Le président Kaboré a appelé à "éviter la stigmatisation" et le "repli identitaire".Les forces de l'ordre du Burkina Faso, ainsi que des groupes d'autodéfense, ont été plusieurs fois depuis trois ans accusées de bavures ou d'exactions, notamment contre des populations peules.Certains Peuls ayant rejoint les groupes jihadistes qui ont tué près de 900 personnes depuis 2015 au Burkina, il est fréquent d'entendre des Burkinabè faire l'amalgame entre jihadistes et Peuls.
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