Une députée du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Joana Mamombe, et deux autres membres du parti ont été retrouvées le 15 mai grièvement blessées en bordure d'une route des faubourgs de la capitale Harare, deux jours après leur disparition lors d'une manifestation.
Le MDC accuse, sur la foi de leurs témoignages, la police de les avoir arrêtées, frappées et torturées.
Le gouvernement a catégoriquement nié ces allégations.
Mardi soir, la police s'est déplacée à l'hôpital de la capitale Harare où elles sont en convalescence pour leur annoncer son intention de les poursuivre pour violation des règles du confinement, a indiqué le porte-parole de l'ONG Avocats du Zimbabwe pour les droits humains (ZLHR).
"Nous sommes choqués et inquiets que la police ait décidé d'ouvrir une enquête contre ces trois femmes alors qu'elles sont toujours hospitalisées et qu'elles devraient être protégées par cette même police", a déclaré Kumbirai Mafunda.
"La police devrait (...) se consacrer d'abord aux infractions dont elles ont été victimes", a ajouté M. Mafunda.
Le rassemblement auquel participaient les trois jeunes femmes le 13 mai visait à dénoncer les difficultés de nombreuses familles qui peinent à manger à leur faim depuis l'instauration fin mars du confinement contre la pandémie de Covid-19.
La crise sanitaire actuelle a encore aggravé la crise économique au Zimbabwe, dont les 15 millions d'habitants sont soumis à de graves pénuries de produits de première nécessité.
Les forces de sécurité zimbabwéennes sont régulièrement dénoncées pour la répression des activités de l'opposition.
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