"Le procès va se poursuivre.Il y aura bel et bien audience le 3 juin.Il n'y a pas de débat là-dessus", a assuré à l'AFP une source judiciaire.En levant lundi la deuxième audience de ce procès sans précédent en République démocratique du Congo, le défunt, Raphaël Yanyi, avait lui-même fixé la prochaine au 3 juin devant le tribunal de grande instance.
"Vers 02H00 (01H00 GMT), il a eu des malaises et on l'a conduit au centre hospitalier Nganda.Il a succombé des suites d'une crise cardiaque", a indiqué à l'AFP un responsable de la police de Kinshasa, le colonel Miguel Bagaya.
"En le transportant à l'hôpital, sa femme disait que son cœur ne battait plus déjà", a précisé un de ses neveux sur la radio Top Congo FM."Nous avons demandé l'autopsie et nous attendons", a-t-il ajouté.
Le retentissant procès Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi et son principal allié dans la conquête du pouvoir fin 2018-début 2019, s'est ouvert le 11 mai.
Avec deux coaccusés, M. Kamerhe est poursuivi pour le détournement présumé de quelque 50 millions de dollars de fonds publics destinés à la construction de logements sociaux sous forme de 4.500 maisons préfabriquées à partir de matériaux importés de Turquie.
Les deux premières audiences ont eu lieu dans l'enceinte de la prison centrale de Makala où Vital Kamerhe et un de ses co-accusés, l'entrepreneur libanais Jammal Samih, sont en détention préventive depuis début avril.
Elles ont été retransmises en direct sur la chaîne d'État RTNC.
"Le procès va se poursuivre.La succession est bien organisée par la loi", a expliqué à l'AFP une source judiciaire.
"Le greffier va acter la présence du nouveau président" du tribunal "avant de lire les procès verbaux des précédentes audiences", a ajouté cette source.
La défense de M. Kamerhe, qui clame l'innocence de son client, a demandé lundi au tribunal d'inviter plusieurs témoins à la barre, dont le gouverneur de la Banque centrale et plusieurs ministres.
"La mort peut être naturelle.Mais quand elle survient à un moment délicat, ça devient très louche quand même.Les enquêtes doivent être sérieusement menées pour en déterminer la cause", a réagi le militant pro-démocratie Carbone Beni, cofondateur du mouvement citoyen Filimbi.
L'annonce du décès du magistrat a provoqué "quelques échauffourées près de sa résidence", a indiqué la police.A la mi-journée, le calme était revenu autours de la résidence où des agents de la police se sont installés, selon un vidéaste de l'AFP.
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