La porte-parole du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Fadzai Mahere, a déclaré à l'AFP que la députée Joana Mamombe et les deux autres membres du parti, qui avaient été inculpées de participation à un rassemblement ayant pour but de causer des violences publiques, avaient été de nouveau arrêtées au cabinet de leurs avocats."Elles étaient allées consulter leurs avocats sans se rendre compte qu'elles étaient suivies par la police", a expliqué la porte-parole. "A leur arrivée, une autre voiture a suivi la leur et on leur a dit qu'elles étaient en état d'arrestation".Ces nouvelles arrestations sont intervenues alors que des experts de l'ONU ont appelé le Zimbabwe à mettre fin "aux enlèvements et à la torture" d'opposants.Les trois militantes ont été conduites au principal commissariat de police de Harare, où elles ont été placées en détention après avoir été accusées d'avoir simulé leur enlèvement, selon la porte-parole du MDC. "Elles sont détenues par la police au moment où nous parlons, alors qu'elles se remettent encore des actes de torture qu'elles ont subis", a-t-elle ajouté.Joana Mamombe, Cecilia Marova et Netsai Chimbiri avaient été hospitalisées le mois dernier avec diverses blessures: blessure à la tête pour Joana Mamombe, des fractures osseuses pour Netsai Chimbiri et un anus déchiré pour Cecila Marova, selon leurs examens médicaux."Comment peut-on falsifier des traitements aussi inhumains et humiliants?" s'est interrogée Mme Mahere. "Nous demandons que leurs auteurs répondent de ce qu'ils ont fait à ces femmes. Elles ont juste protester contre la faim et voilà ce qu'elles ont subi".Il y a deux semaines, les trois femmes, qui avaient été inculpées sur leur lit d'hôpital pour avoir participé à une manifestation dans un quartier pauvre de Harare, se sont vues accorder une liberté sous caution de 1.000 dollars zimbabwéens (40 dollars).Mercredi, neuf rapporteurs spéciaux de l'ONU, qui ne parlent pas au nom de l'ONU mais lui rapportent leurs conclusions, ont appelé le Zimbabwe à mettre fin immédiatement aux enlèvements et tortures."Les accusations contre les trois femmes devraient être abandonnées", selon eux. "Prendre pour cibles des dissidents pacifiques, dont des dirigeants de la jeunesse, en représailles directes de l'exercice de leurs libertés d'association, de réunion publique et d'expression, est une violation grave des droits humains".Ils ont également affirmé que 49 affaires d'enlèvements et de torture avaient été comptabilisées l'an dernier au Zimbabwe.
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