Yassin Hussein Moyo avait été abattu le 31 mars dans le bidonville de Mathare, alors qu'il se tenait sur son balcon et que dans la rue en contrebas les policiers forçaient des habitants à rentrer chez eux.Sa mort illustre les manières fortes employées par la police pour mettre en oeuvre ce couvre-feu, depuis le début duquel elle a été impliquée dans la mort d'au moins 15 personnes, selon un décompte de l'Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA).Le policier, Patrick Ndiema, a été présenté mardi devant un tribunal de Nairobi et inculpé pour le meurtre de l'adolescent. Il a plaidé non coupable et a été maintenu en détention jusqu'à mercredi, lorsque sa demande de libération conditionnelle sera entendue par le juge.La police kényane est régulièrement accusée par les groupes de défense des droits de l'homme d'utilisation excessive de la force et d'exécutions extrajudiciaires, en particulier dans les quartiers pauvres.En avril, Human Rights Watch (HRW) avait accusé la police d'imposer le couvre-feu "de manière chaotique et violente, depuis le début", parfois en fouettant, en battant ou en utilisant des gaz lacrymogènes pour forcer les gens à quitter les rues. Le ministre de l'Intérieur, Fred Matiangi, a critiqué les dérives de la police, mais a dit ne "pas souhaiter mettre tout le service dans le même sac".
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