Cette majorité favorable au président Umaro Sissoco Embalo a permis d'inscrire à l'ordre du jour l'examen du programme du Premier ministre Nuno Nabiam qui ne parvenait pas jusqu'alors à le soumettre aux députés, depuis sa nomination contestée il y a trois mois.Le petit pays ouest-africain, abonné aux crises politiques, est dans une nouvelle impasse depuis le deuxième tour de la présidentielle en décembre 2019. M. Embalo a été déclaré vainqueur à plusieurs reprises par la commission nationale électorale, s'est fait investir en février et a nommé un gouvernement dirigé par M. Nabiam.Mais le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), qui domine la vie politique depuis 1974, refuse de reconnaître le président et son Premier ministre.Le Parlement issue des législatives de mars 2019 est toujours en place et le PAIGC y disposait jusqu'alors d'une majorité relative.Mais lundi 55 députés présents sur 102 ont voté pour inscrire à l'ordre du jour l'examen du programme du gouvernement, a constaté un journaliste de l'AFP."La majorité a changé de camp, ce qui nous a permis d'ouvrir la session et de débattre des questions de fond notamment le programme du gouvernement", a déclaré à l'AFP Braima Camara, président du Mouvement pour l'alternance démocratique.Cinq députés du PAIGC étaient présents malgré le mot d'ordre de boycott de leur parti.La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance en 1974 une multitude de coups d'Etat et de tentatives de coups de force et une succession de gouvernements. Le président avait menacé de dissoudre l'Assemblée, créant ainsi les conditions de nouvelles élections, en cas de persistance du blocage.
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