Ultimatum à des commerçants de Dakar pour libérer et réhabiliter un marché emblématique

Infos. Les autorités sénégalaises ont lancé un ultimatum aux commerçants d'un marché emblématique de Dakar, sommés de le quitter d'ici à vendredi soir pour une réhabilitation de l'édifice historique menaçant ruine, a-t-on appris auprès de l'administration.

Ultimatum à des commerçants de Dakar pour libérer et réhabiliter un marché emblématique
Le marché Sandaga, un édifice d'architecture soudano-sahélienne construit en 1933 dans le centre, est un des principaux de Dakar. Site historique national, le bâtiment central du marché a piètre allure avec sa dalle craquelée et ses fers rouillés, selon des images diffusées par la télévision. La halle de Sandaga, qui tire son nom d'un arbre tropical, n'héberge plus d'échoppes depuis des années. L'activité a lieu autour de la bâtisse, débordant sur la chaussée, dans une ville déjà confrontée aux embouteillages et une occupation anarchique de la voie publique."L'ultimatum, c'est (vendredi) 20H00 (locales et GMT). On est prêt. Il n'y a qu'une éventualité. Que les commerçants (du marché Sandaga) partent tranquillement et on les accompagne", a déclaré vendredi à l'AFP le préfet de Dakar Alioune Badara Kâne, confirmant un arrêté publié le 30 juin.L'arrêté laisse entendre que l'administration se réserve de recourir à la force.Le ministère de l'Urbanisme a aménagé près du centre un site pour une "réinstallation provisoire" des commerçants de Sandaga. La réhabilitation de Sandaga est censée prendre deux ans.Les commerçants ne sont pas tous disposés à obtempérer. Vieux Touré, un responsable des commerçants de Sandaga, demande que "les autorités (continuent) de discuter avec nous". Il souligne que les travaux sur le site de substitution, pour les toilettes par exemple, ne sont pas terminés. "Les conditions sanitaires en cette période de pandémie du coronavirus ne sont pas réunies", a-t-il dit à l'AFP.D'autres se disent prêts à résister. Ils protestent contre l'emplacement du site de substitution, peu propice aux affaires selon eux alors que le quartier de Sandaga draine les foules et constitue une curiosité pour les touristes.Le marché "Sandaga ne peut plus continuer dans son état actuel fait d'insécurité, d'occupation irrégulière de la voie publique et d'insalubrité. S'il y a des problèmes, les sapeurs pompiers ne peuvent même pas accéder à l'intérieur. Le jour où il y aura une catastrophe, les gens vont demander où étaient les autorités", a justifié le ministre de l'Urbanisme, Abdou Karim Fofana, dans une récente interview avec une télévision locale.M. Fofana a entrepris depuis plusieurs mois de mettre fin aux occupations anarchiques de l'espace public à Dakar et en province, qu'il s'agisse de marchands ambulants, d'épaves de véhicules, de parkings, parallèlement à un programme d'enlèvement des ordures et de construction d'infrastructures.

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