Après la constitution de cette commission d'enquête en janvier, cette convocation s'apparente à une manifestation supplémentaire d'un début de disgrâce sous l'actuel président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qu'il avait lui-même désigné comme son dauphin.Dans un courrier officiel, le président de la commission d'enquête, Hbib Ould Diaye, lui écrit qu'au cours de précédentes auditions de la commission, son nom "a été maintes fois directement cité dans le cadre de faits et d'actes pouvant constituer une atteinte dangereuse à la Constitution et aux lois" mauritaniennes."Dans le souci de faire éclater la vérité", la commission convoque donc l'ancien chef de l'Etat pour qu'il livre les informations et les explications en sa possession, dit la lettre datée de lundi, que l'AFP a consultée et publiée sur les réseaux sociaux.Ni M. Ould Abdel Aziz ni son entourage ne s'étaient exprimés lundi soir, notamment sur l'intention de l'ex-président de se rendre à la convocation.La commission a déjà entendu plusieurs de ses anciens Premiers ministres ou ministres. Son président ne spécifie pas dans le courrier sur quels dossiers elle compte l'entendre.Quand les députés ont approuvé la formation de cette commission, ils lui ont demandé de s'intéresser à plusieurs dossiers emblématiques de l'ère Ould Abdel Aziz. Parmi cesdossiers figure la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l'Etat à Nouakchott, la liquidation d'une société publique qui assurait l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires, ou encore les activités d'une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong.L'ex-président, un ancien général, est arrivé à la tête de la Mauritanie par un putsch en 2008, avant d'être élu et réélu en 2009 et 2014. M. Ghazouani, qui lui a succédé en août 2019, était son ancien chef d'état-major et ministre de la Défense.
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