"Afflux de combattants étrangers" en Centrafrique, selon un rapport de l'ONU

Infos. Le groupe d'experts de l'ONU chargés de contrôler l'embargo sur les armes en Centrafrique évoque dans un rapport annuel publié mercredi un "afflux de combattants étrangers" dans ce pays qui se prépare à une présidentielle et des législatives en fin d'année.

"Afflux de combattants étrangers" en Centrafrique, selon un rapport de l'ONU

Une "série d'affrontements a été alimentée par l'arrivée de combattants étrangers et d'armes, principalement du Soudan", indiquent les experts dans ce document de 150 pages qui doit servir de base à un renouvellement à la fin du mois de l'embargo sur les armes en vigueur depuis 2013.

"Le trafic régional d'armes s'est également poursuivi le long d'autres itinéraires", ajoutent les experts, en citant une saisie d'armes en avril à Gbadolite par les autorités de République démocratique du Congo et qui était probablement destinée à la Centrafrique. Dans ce cadre, ils se sont intéressés à une mystérieuse "Florence Yaba Mongo", de nationalité congolaise, arrêtée en avril et transférée à Kinshasa après une saisie de 10 lance-grenades et 1.490 munitions.Dans leurs recommandations, les experts demandent à la Centrafrique, au Soudan et au Tchad de "redoubler d'efforts pour lutter contre l'augmentation des flux d'armes et de combattants étrangers en République centrafricaine, qui représente une menace à long terme pour la région".Selon eux, "la perspective des élections a donné aux groupes armés une raison supplémentaire de maintenir et d'étendre leur contrôle sur le territoire"."L'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) dirigé par Ali Darassa et le groupe Retour, réclamation et réhabilitation (3R), dirigé par Abbas Sidiki, ont étendu leurs zones de contrôle", disent les experts.

Ces deux groupes armés à dominante peule cherchent à consolider et à étendre le contrôle du territoire pour maximiser la taxation des activités de transhumance, précisent-t-ils.En citant une affaire d'armes disparues, ils estiment qu'elle illustre les faiblesses de la gestion des armes par les autorités centrafricaines. Ils notent aussi que les notifications à l'ONU d'acquisition d'équipements sont souvent tardives.En janvier, la Russie, au rôle influent auprès de la présidence centrafricaine, avait obtenu du Conseil de sécurité un nouvel assouplissement de l'embargo sur les armes après un premier allègement en septembre.La discussion avait provoqué de vives tensions entre la France et la Russie, qui pourraient se répéter lors de la renégociation de l'embargo expirant le 31 juillet.

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