Le président zimbabwéen Robert Mugabe n'a pas tiré les leçons des révoltes populaires en Afrique du Nord, a estimé le département d'Etat américain en référence à l'arrestation de dizaines de personnes à Harare qui débattaient des manifestations en Egypte et en Tunisie.
"Des militants se sont réunis au Zimbabwe pour discuter des implications (des révoltes) en Egypte et en Tunisie et ils ont été arrêtés.Mugabe n'a pas tiré les bonnes leçons", a jugé mardi soir le porte-parole de la diplomatie américaine Philip Crowley sur son compte Twitter.
La police zimbabwéenne a arrêté un ancien parlementaire et 46 autres personnes qui débattaient à Harare des manifestations en Egypte et en Tunisie qui ont abouti au départ des chefs d'Etat en place, a déclaré lundi une avocate.
"Ils ont été interpellés samedi en fin d'apès-midi lors d'une réunion durant laquelle ils discutaient de la situation en Egypte et du fait de savoir si d'autres pays pourraient suivre cet exemple", a annoncé Rose Hanzi, de l'Association des juristes pour les droits de l'homme du Zimbabwe.
Parmi les personnes arrêtées figuraient Munyaradzi Gwisai, un universitaire et ancien membre du groupe parlementaire du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) du Premier ministre Morgan Tsvangirai, ainsi que des membres de l'assistance et des passants.
Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, a été désigné en décembre candidat à la prochaine présidentielle par son parti qui a fixé ce scrutin à 2011, une date rejetée par l'ancienne opposition, désormais dans le gouvernement d'union.
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