Une commission parlementaire constituée en janvier et formée de neuf membres a été chargée de faire la lumière sur plusieurs dossiers pendant les années de pouvoir du président Aziz, qui a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019.L'ex-dirigeant mauritanien avait cependant ignoré début juillet la convocation de cette commission parlementaire pour s'expliquer sur ces dossiers, selon une source parlementaire.Le parquet d'un tribunal de Nouakchott a annoncé mercredi avoir reçu le rapport de cette commission, dans un communiqué en langue arabe qui ne précise pas le contenu du document.Il doit, selon les textes, ouvrir une enquête au terme de laquelle une instruction va être éventuellement ouverte."Les enquêtes se dérouleront en toute impartialité, conformément aux procédures judiciaires en vigueur tout en prenant en considération le temps qu'exige généralement ce genre d'enquêtes", a indiqué le parquet dans son communiqué ."La prise en compte du dossier par le parquet est une phase traditionnelle de la justice. Il faudra attendre la phase de l'instruction pour savoir si le dossier sera retourné au Parlement où il pourra faire l'objet de remise à une commission d'instruction", a expliqué mercredi à l'AFP le constitutionnaliste Lo Abdoul Gourmo."Cette commission pourra requalifier les faits. S'il s'agit de fait de haute trahison commis par l'ancien président de la République, seule la Haute Cour de justice restera compétente pour le juger", a-t-il indiqué.Les députés mauritaniens ont adopté fin juillet une loi instituant une Haute cour de justice chargée de juger le chef de l'Etat et des ministres en cas de "haute trahison". La juridiction doit être mise en place dans les prochains mois.Parmi ces dossiers traités par la commission, figurent la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l'État à Nouakchott, la liquidation d'une société publique qui assurait l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires, ou encore les activités d'une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong, selon des sources parlementaires.L'ex-président, un ancien général, est arrivé à la tête de la Mauritanie par un putsch en 2008, avant d'être élu et réélu en 2009 et 2014. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui lui a succédé en août 2019, était son ancien chef d'état-major et ministre de la Défense, également désigné comme dauphin par M. Aziz.
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