Régulièrement accusé de dérive autoritaire par ses adversaires, le chef de l'Etat zambien Edgar Lungu a écarté samedi sans un mot d'explication le respecté gouverneur de l'institution financière, Denny Kalyalya, et l'a remplacé par un des membres de son gouvernement.Le ministre sud-africain des Finances a aussitôt sommé sur Twitter M. Lungu de justifier sa décision."Les présidents africains doivent mettre un terme à ces pratiques insensées qui consistent à se lever le matin en limogeant le gouverneur de leur Banque centrale", a écrit Tito Mboweni."L'indépendance de la Banque centrale est cruciale. Ce n'est pas négociable", a-t-il ajouté dans une autre série de tweets, tous effacés depuis.Citée par la presse locale, la ministre zambienne de l'Information Dora Siliya a regretté des attaques "inconvenantes" et "immatures".Dans un communiqué publié lundi, Cyril Ramaphosa a donc tapé sur les doigts de son ministre et assuré que ces "remarques malheureuses ne (reflétaient) pas l'opinion du gouvernement et du peuple sud-africain".En Zambie, le chef de l'opposition Hakainde Hichilema a critiqué le limogeage du patron de la Banque centrale en s'inquiétant qu'il puisse aboutir à une rupture des liens de son pays avec le Fonds monétaire international (FMI).La Zambie souffre depuis des années de la chute des prix du cuivre, qui ralentit son économie et alourdit sa dette.Un responsable du parti du président Lungu a pour sa part affirmé que M. Kalyalya avait été limogé pour avoir tardé à débourser les fonds du plan du gouvernement pour amortir les effets de la pandémie de coronavirus.
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