Des familles sont arrivées à pied, par la route ou par bateau dans la ville côtière de Pemba, déjà un foyer de contamination au coronavirus, et d'autres sont attendues dans les semaines à venir, dans la foulée d'attaques récentes à Mocimboa da Praia et d'autres zones de la province, précise le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)."La plupart des déplacés trouvent refuge auprès de leurs familles ou proches", surpeuplant encore davantage les habitations et augmentant ainsi les risques de propagation du virus, "la distanciation physique devenant impossible", souligne le CICR dans un communiqué.La province à majorité musulmane du Cabo Delgado est le théâtre depuis près de trois ans d'une insurrection islamiste qui a causé la mort de plus de 1.500 personnes et fait plus de 250.000 déplacés, selon des ONG et l'ONU.Mi-août, des islamistes radicaux affiliés au groupe Etat islamique (EI) ont attaqué la petite ville de Mocimboa da Praia, s'emparant de son port, indispensable à l'immense projet d'exploitation gazière de la région. "Les gens qui fuient ce conflit armé échangent un danger mortel contre le risque du Covid", note Raoul Bittel, responsable des opérations du CICR à Pemba.La province compte près de 600 cas officiellement recensés, sur un total de plus de 4.000 dans le pays. Le CICR, présent dans la région depuis deux ans, a ouvert mercredi à Pemba un centre de 400 lits dédié au traitement des malades du coronavirus. L'insurrection jihadiste complique singulièrement le travail des humanitaires dans le nord du Mozambique. Le CICR, comme Médecins sans Frontières (MSF), ont mis fin à leurs opérations en juin dans la ville de Macomia, après une attaque de ces groupes armés qui a fortement endommagé un centre de santé et détruit une maternité.
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