Les candidats avaient jusqu'à mardi minuit (heures locales et GMT) pour déposer leur dossier en vue de la présidentielle programmée le 18 octobre, dans un contexte tendu par des mois de mobilisation contre un troisième mandat de M. Condé.M. Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, a mis le 2 septembre un terme définitif à des mois d'ambiguïté en confirmant qu'il briguerait à 82 ans sa propre succession. Lui et ses partisans soutiennent que la nouvelle Constitution qu'il a fait adopter en mars dans la controverse remet son compteur personnel à zéro et lui permet de se présenter.Ses adversaires dénoncent un "coup d'Etat constitutionnel". La protestation a mobilisé à différentes reprises des milliers de Guinéens. Elle a donné lieu à des heurts et été plusieurs fois durement réprimée. Des dizaines de civils ont été tués.L'opposition se divise sur la participation ou le boycott de la présidentielle. L'ancien Premier ministre (2004-2006) Cellou Dalein Diallo, président de l'Union des forces démocratiques de Guinée, 68 ans, a décidé de concourir après avoir boycotté le référendum constitutionnel et les législatives de mars.M. Diallo, arrivé en tête du premier tour mais battu au second par M. Condé en 2010, ainsi que le président sortant sont les grands favoris de l'élection.Six autres hommes et deux femmes convoitent la magistrature suprême. Outre MM. Condé et Diallo, deux ont tenté leur chance à la présidentielle par le passé, les autres sont des novices.L'un des principaux partis d'opposition, l'Union des forces républicaines (UFR), a dit dans un communiqué qu'il boycotterait la présidentielle pour "ne pas donner l'impression au peuple de Guinée que nous cautionnons un processus qui ne pourrait aboutir qu'à un désordre généralisé".La Cour constitutionnelle doit encore valider les candidatures.
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