Les avocats de M. Zuma ont fait savoir lundi qu'il ne se présenterait à ces dates, après avoir déjà fait faux-bond à la commission en janvier pour raison de santé. En juillet 2019, M. Zuma s'était présenté une première fois, affirmant n'avoir rien à se reprocher. Il était parti au bout de deux jours, se plaignant d'être "traité comme un accusé", criant à la "calomnie".Cette fois, ses avocats ont cité des risques pour sa santé liés au transport et avancé qu'il était "occupé" à préparer sa défense dans un autre dossier de corruption, selon Raymond Zondo, vice-président de la Cour constitutionnelle, qui préside cette commission.Depuis bientôt deux ans, la commission a entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d'affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour le linge sale de l'ère Zuma."Cette commission ne négocie pas de dates avec des témoins", a déclaré M. Zondo lors de cette séance télévisée.Les avocats de l'ex-président, contactés par l'AFP, n'étaient pas immédiatement disponibles.Englué dans les scandales, Jacob Zuma avait été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d'éradiquer la corruption.L'ancien chef de l'Etat, 78 ans, est soupçonné d'avoir généralisé le pillage des ressources de l'Etat, notamment en favorisant les affaires d'un sulfureux trio d'hommes d'affaires, les frères Gupta.Les conclusions de la commission ne déboucheront pas directement sur des inculpations mais pourront être transmises au parquet pour d'éventuelles poursuites.Par ailleurs, M. Zuma est poursuivi dans une affaire de pots-de-vin vieille de plus de 20 ans. Il est accusé d'avoir touché des commissions du groupe français Thales, en marge d'un contrat d'armement. Ce procès a été reporté début septembre pour la troisième fois.
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