"Les faits et propos qui lui sont reprochés résultent, soit de faux témoignages, soit de cabales qui, s'ils étaient poursuivis (en justice) seraient prescrits", a déclaré Pierre-Olivier Sur dans un communiqué.L'ambassadeur a été rappelé par sa hiérarchie dans le cadre d'une "enquête administrative en cours", a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères sans plus de précisions.Selon le site d'information français Mediapart, Gilles Huberson, en poste à Abidjan depuis septembre 2017, est accusé de violences sexistes et sexuelles par au moins cinq femmes qui ont témoigné en interne.
Son rappel intervient à un moment extrêmement tendu en Côte d'Ivoire, où la candidature controversée du président sortant, Alassane Ouattara, à sa réélection fait craindre des violences électorales.Son retour à Paris dans un tel contexte n'a pas manqué d'alimenter les spéculations sur les réseaux sociaux, même si une source proche du dossier a assuré à l'AFP qu'il n'avait rien de "politique".
"Il n'y a pas de poursuites pour délit ou crime pénal et il n'y en aura pas", a souligné pour sa part l'avocat de l'ambassadeur, en réclamant une "analyse scrupuleuse" des faits reprochés."Il n'en restera pas moins que si l'ambassadeur se voit principalement reprocher un +sexisme+ de +caserne+, les actes qui auront marqué sa carrière sont la sécurité de la France en Afrique et la guerre contre le terrorisme au Mali, pendant qu'il y était ambassadeur", a-t-il ajouté. "Son action et sa conduite personnelle y ont été unanimement qualifiées d'exemplaires", a-t-il assuré.Ancien élève de l'Ecole Militaire de Saint-Cyr, Gilles Huberson a été chef de la Mission interministérielle "Mali-Sahel" en 2013, lors de l'intervention militaire française dans ce pays puis ambassadeur de France au Mali de 2013 à 2016 et à Maurice (2016-2017) avant d'être nommé à Abidjan.Dans ces fonctions, il a été en première ligne dans des pays et sur des dossiers - notamment sécuritaires - clé pour la France.
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