Brandissant des drapeaux camerounais et des affiches "Chassons le tyran" ou encore "A quand la fin de la Françafrique ?", les manifestants ont cherché à s'approcher du bâtiment. Ils ont été bloqués par un épais cordon de CRS (Compagnies républicaines de sécurité - corps spécialisé de la police nationale française), qui ont fait usage de gaz lacrymogène.
Des manifestants ont jeté des chaises d'un restaurant sur les CRS. La police a chargé régulièrement pour disperser les protestataires.A la mi-journée, ces partisans de Maurice Kamto, principal opposant à Paul Biya, étaient tenus à distance par le cordon policier mais bloquaient la circulation dans le quartier chic parisien du 16e arrondissement."Nous protestons contre la dictature sanguinaire et barbare qui sévit depuis 38 ans" au Cameroun, a déclaré à l'AFP leur porte-parole, Robert Wanto, un ancien leader étudiant surnommé "le général".
Vêtu d'un treillis militaire, M. Wanto, officiellement "président du conseil des Camerounais de la diaspora", a dénoncé une confiscation des libertés et des manifestations réprimées au Cameroun.Le président Paul Biya, 87 ans, dirige ce pays d'Afrique centrale d'une main de fer depuis près de 38 ans.Plusieurs partis, dont celui de M. Kamto, avaient appelé à des "marches pacifiques" dans le pays mardi.Leurs revendications: un cessez-le-feu, une réforme du système électoral et des négociations dans l'ouest anglophone où s'affrontent depuis trois ans, dans une guerre sanglante, l'armée et des groupes séparatistes.Mardi à Douala, capitale économique du Cameroun, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogène et canons à eau une manifestation de plusieurs centaines de personnes.
Le 24 août, M. Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et opposant malheureux de M. Biya à la présidentielle d'octobre 2018, a qualifié le régime de "kleptocratie". Selon lui, M. Biya gouverne "par le mépris et la terreur depuis près de 40 ans". Il propose "une gigantesque campagne d'appel au départ pur et simple de M. Paul Biya du pouvoir", lors des élections régionales.Début septembre, le président camerounais a convoqué les électeurs pour des élections régionales le 6 décembre.
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