Plusieurs anciens responsables de l'administration Koroma, au pouvoir de 2007 à 2018, ont déjà été arrêtés dans le cadre de la lutte contre la corruption et le gaspillage des fonds publics engagée par son successeur Julius Maada Bio.Après un an de travaux, une commission d'enquête a conclu en mars dernier que des millions de dollars restaient introuvables après avoir épluché les comptes de ministères (Education, Jeunesse, Mines) et d'entreprises publiques.La Commission anti-corruption de Sierra Leone, une institution indépendante qui poursuit l'enquête, a réclamé que l'ex-président Koroma comparaisse devant elle en personne le 5 octobre, a indiqué mercredi son porte-parole, Patrick Sandy.Les services de l'ancien chef de l'Etat, sollicités par l'AFP, n'ont pas réagi dans l'immédiat à cette convocation. Les partisans de l'ex-formation au pouvoir, l'APC, ont à plusieurs reprises dénoncé une "chasse aux sorcières".Le ministère de la Justice a indiqué en début de semaine que M. Koroma n'était pas autorisé à quitter le territoire national en raison de cette enquête.La mesure concerne également quelque 130 personnalités liées à son régime, dont d'anciens ministres, d'ex-hauts fonctionnaires, des députés et d'anciens dirigeants de sociétés publiques.L'économie de cette ancienne colonie britannique, gangrenée par la corruption, a été dévastée par une guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts. Elle reste fragile après les chocs de l'épidémie d'Ebola en 2014-2016, la chute des cours mondiaux des matières premières et l'apparition cette année du nouveau coronavirus.L'actuel président a promis la semaine dernière de "tirer un trait" sur la corruption dans son pays et d'obliger les anciens responsables de rendre les sommes manquantes.
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