Présidentielle en Côte d'Ivoire: l'opposition "suspend" sa participation à la commission électorale

Infos. L'opposition ivoirienne a annoncé jeudi avoir "suspendu" sa participation au sein de la Commission électorale indépendante (CEI), à un mois de la présidentielle du 31 octobre.

Présidentielle en Côte d'Ivoire: l'opposition "suspend" sa participation à la commission électorale

Les deux représentants de l'opposition, Alain Dogou et Yapo Yapi, ont "notifié au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions", dans un communiqué transmis à l'AFP.La commission centrale de la CEI, en charge du scrutin doit comprendre 15 membres: un représentant du président de la République, un du ministre de l'Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques - équitablement répartis entre le pouvoir et l'opposition - et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature. Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), principal parti d'opposition n'a pas envoyé de représentant au sein de la CEI.

"Nous préparons allègrement la présidentielle, la campagne électorale pour le premier tour démarre le 15 octobre" a expliqué, de son côté, le responsable de la Communication de la CEI, Inza Kigbafori.L'opposition, qui demande notamment la dissolution de la CEI et du Conseil constitutionnel, qu'elle estime "inféodés" au pouvoir, laisse planer le doute sur sa participation au scrutin depuis quelques semaines.Plusieurs leaders dont l'ancien chef rebelle et ex-Premier ministre, Guillaume Soro, dont la candidature depuis Paris a été invalidée, Simone Gbagbo l'ex première Dame, ou l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Nguessan, candidat, ont déjà affirmé que l'élection "n'aura pas lieu" tant que leurs revendications ne sont pas accceptées.L'ex-président Henri Konan Bédié a appelé dimanche au nom de l'opposition, à la "désobéissance civile".

La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts.Une quinzaine de personnes sont mortes en août dans des violences survenues dans le sillage de l'annonce de la candidature controversée du président Ouattara à un troisième mandat et des échauffourées ont eu lieu dans plusieurs localités après l'annonce du Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour le scrutin.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.

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