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_ Les professionnels du commerce, les responsables politiques disent de façon unanime : l'Afrique possède un énorme potentiel. Pourtant, pour investir dans ce continent, il faut franchir plusieurs obstacles : frilosité des banques, mécontentement de la population et concurrence des Chinois. A ce sujet, le cabinet Redflag, spécialisé dans la communication conseil en relations institutionnelles et communication d'influence, a organisé une conférence de presse à Paris le mercredi 23 février, pour discuter entre investisseurs, ambassadeurs et journalistes des difficultés rencontrées par les entreprises étrangères pour investir en Afrique._ La signature d'un contrat ne se résume pas à un pacte entre les entreprises, les banques et les gouvernements. La population africaine a un rôle primordial et elle ne doit pas rester une simple spectatrice des chantiers et de la création d'entreprises. Les sociétés étrangères doivent commencer avant tout par écouter les citoyens et arriver sur un nouveau marché en toute humilité. En fait, tout le monde doit y gagner lors de la signature d'un contrat. Les entreprises doivent prévoir la création d'un dispensaire, d'une fondation ou la rénovation d'une école. Afin de pouvoir s'installer en Afrique, les sociétés françaises doivent évidemment profiter de la bienveillance que la population peut avoir à leur égard, sans pour autant oublier qu'elle reste fragile due à l'histoire commune entre l'Afrique et la France. Il faut que la société s'implique localement, identifie ses partenaires locaux et s'adapte aux besoins de la population. Par exemple, durant ces dernières années, 90% des projets d'investissements ont concerné la téléphonie mobile. _ Paramètres sociaux_ Les entreprises étrangères prennent également en compte les paramètres sociaux comme les conflits, le sida et la corruption. Les problèmes de sécurité les empêchent de s'installer en Afrique et les incitent même à quitter le continent. Lors de la guerre civile en Algérie dans les années 1990, toutes les sociétés japonaises étaient parties. Les évènements actuels dans les pays arabes pourraient repousser l'installation des entreprises pour quelques mois. De plus, si une révolution éclate dans un pays où une société étrangère s'est installée celle-ci risque de voir ses investissements matériels cassés (paraboles, poteaux électriques..), ce qui constituerait une perte financière considérable pour elle._ Autre point à noter, les entreprises japonaises craignent également le sida. En effet, elles ne désirent pas construire des usines alors que les travailleurs africains pourraient tomber malades. De plus, trouver de la main-d'�?uvre en Afrique ne constitue pas un obstacle de taille, mais en trouver avec un haut niveau de qualification l'est d'autant plus. Ainsi, les entreprises financent souvent des formations pour leurs futurs ouvriers. Il serait mal vu d'embaucher seulement de la main-d'�?uvre étrangère et non locale. Les gouvernements ont évidemment leur part de responsabilité. Pour attirer des investisseurs étrangers, la paix doit être garantie, le niveau d'instruction augmenté, l'accès aux médicaments généralisé et les routes rénovées. _ La concurrence chinoise_ La France livre un vrai combat aux Chinois. Les deux pays désirent investir en Afrique et sont régulièrement en concurrence pour les marchés africains. 7% des contrats lancés par les Français seraient remportés par les Chinois. La raison avancée semble être les taux d'intérêts trop élevés demandés par la France aux Africains. Résultat, la population se demande si les entreprises sont en Afrique pour les aider ou pour profiter de leur continent. Les sociétés chinoises n'ont apparemment pas les mêmes contraintes que celles françaises. Mais, elles sont à égalité face à la corruption et aux pots-de-vin exigés._ Florence Mallégol

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