M. Lissu, rentré fin juillet de Belgique où il était allé se faire soigner après une tentative d'assassinat en 2017, est le principal adversaire du président John Magufuli.Blessé de seize balles à son domicile de la capitale Dodoma, il avait dû subir plusieurs opérations chirurgicales et s'astreindre à une longue convalescence avant de pouvoir rentrer dans son pays.Candidat du principal parti d'opposition Chadema, il a rassemblé de très nombreux partisans à ses premiers meetings de campagne.Dans un communiqué, la Commission électorale écrit que "son comité d'éthique" a estimé que M. Lissu avait "tenu des propos séditieux et formulé des accusations infondées qui vont à l'encontre des lois électorales", sans en préciser la teneur.Elle a par conséquent décidé "de suspendre la campagne de Tundu Lissu pour 7 jours à compter du 3 octobre".M. Lissu a démenti les accusations de la Commission et indiqué qu'il passerait outre cette suspension en poursuivant sa campagne électorale."Ces accusations (...) ne m'ont jamais été présentées, pas plus que je n'ai eu l'occasion de me défendre par écrit", a-t-il affirrmé sur Twitter.Cette décision "est une nouvelle preuve du discrédit" de la Commission électorale et elle est "inacceptable", selon lui. Il précise qu'il ne se laissera pas "intimider ou réduire au silence" et que sa campagne "se poursuivra dimanche comme prévu".M. Lissu est l'un des 14 candidats d'opposition à s'opposer au chef de l'État. Élu en octobre 2015, M. Magufuli est accusé d'avoir restreint les libertés publiques et fait preuve d'autoritarisme.
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