Les pourparlers se sont déroulés à Rome sous l'égide de la Communauté de Sant'Egidio, association catholique proche du Vatican."Aujourd'hui nous avons été en mesure de reconstruire la confiance entre les parties (...) Les rencontres organisées à Rome ont eu un résultat très important (...): l'engagement des parties envers le cessez-le-feu", a déclaré Paolo Impagliazzo, secrétaire général de Sant'Egidio, lors d'une conférence presse commune avec le représentant du gouvernement sud-soudanais Barnaba Marial Benjamin, et le dirigeant du NAS, l'ancien général Thomas Cirillo Swaka.Des combats et accrochages ont lieu régulièrement dans le sud du pays entre l'armée et les troupes du NAS, non-signataire de l'accord de paix de septembre 2018.Paolo Impagliazzo a également mis l'accent sur "la décision d'organiser une rencontre entre les commandants militaires des deux camps de manière à ce que l'opposition soit incluse dans le mécanisme de contrôle des violations du cessez-le-feu". "Le but est que les militaires se parlent et respectent le cessez-le-feu", a-t-il expliqué.En outre "a été décidée à Rome, à travers une déclaration de principes, la date de la prochaine rencontre politique, qui se tiendra fin novembre, mais aussi les thèmes qui seront abordés par les deux délégations: du fédéralisme à la Constitution en passant par la réforme du secteur de la sécurité".Etaient également représentés lors de ces pourparlers l'ONU, les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Italie, la Norvège, la Suisse, la France, le Japon, le Kenya, l'Ethiopie, le Soudan et le Saint-Siège.Le NAS avait refusé de signer l'accord de paix de septembre 2018, qui a mené à la formation d'un gouvernement d'union nationale en mars 2020, mais M. Cirillo avait signé en début d'année, en tant que membre de l'Alliance de l'opposition du Soudan du Sud (SSOMA), un cessez-le-feu avec le gouvernement, mais il n'a pas été respecté.Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque le président sud-soudanais Salva Kiir, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président de fomenter un coup d'État.Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d'un tiers de la population, à quitter leurs foyers.Un accord de paix conclu en septembre 2018, sans la participation de tous les groupes rebelles, a entraîné une forte décrue des combats, même s'ils n'ont pas complètement cessé.
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