Depuis deux semaines, cette zone à 300 km au sud de Johannesburg, s'agite et préoccupe le pays.Le président Cyril Ramaphosa a appelé au calme, alors que certains politiques, profitant d'un regain de tensions raciales dans ce pays où elles affleurent vite, ont joué la provocation.
L'affaire a commencé au début du mois avec la découverte du corps pendu de Brendin Horner, 22 ans, dans un champ.Une croix argentée, gravée à son nom, est aujourd'hui plantée à cet emplacement.L'arrestation de deux suspects noirs puis une manifestation virulente d'éleveurs blancs avait suivi, avec dérapages verbaux et incendie d'une voiture de police.
Vendredi, des dizaines d'éleveurs blancs font le siège du tribunal.A moins d'un km de là, plusieurs centaines de partisans de la gauche radicale, tout de rouge vêtus et arrivés en bus des quatre coins du pays, manifestent sur la route. L'atmosphère électrique ne cède toutefois pas aux débordements.
"Nous ne sommes pas venus soutenir des malfrats, mais dénoncer l'arrogance blanche qui s'est mise en scène ici", déclare à ses troupes Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), venu de Johannesburg.
A l'entrée du tribunal, protégée par des mètres de barbelés, des policiers montent la garde, gilets pare-balles et fusils d'assaut en main.
A l'intérieur, Sekwetja Mahlamba, 32 ans, et Sekola Mlatlaletsa, 44 ans, en t-shirts gris, plaident non-coupable.
Le ministre de la Police avait dit cette semaine que l'un d'entre eux, sans préciser lequel, avait déjà été arrêté seize fois pour vols de bétail et cambriolages.
Après un débat entre le ministère public, qui a demandé à la presse de ne pas écrire son nom ni montrer son visage, et les avocats de la défense, le juge a décidé que seules les plaidoiries finales et le verdict pourraient être télévisés.
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