Plus de 10.000 personnes ont envahi les rues du centre-ville de la capitale économique du pays, la plupart brandissant des drapeaux vert et blanc du Nigeria, bloquant les principaux axes de circulation.Cette mobilisation inédite de la jeunesse nigériane est née mi-octobre sur les réseaux sociaux, après la diffusion d'une vidéo montrant un homme tué par des agents présumés de la SARS. Cette unité de police est accusée depuis des années de racketter la population, d'arrestations illégales, de torture et même de meurtre.Face à la pression de la rue, le gouvernement a annoncé dimanche dernier le démantèlement immédiat de cette unité spéciale et promis de réformer la police.Mais ces annonces n'ont pas suffi à apaiser la jeunesse, qui demande désormais au gouvernement de rendre des comptes, de lutter contre la corruption et d'accorder plus de libertés.Les premières marches ont d'abord été dispersées violemment par les forces de l'ordre. Au moins dix personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées, selon Amnesty International.Vendredi soir, une foule considérable s'était rassemblée devant un péage de Lagos, devenu l'épicentre de la contestation, pour une veillée funèbre en hommage aux victimes des violences policières.
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