En phase avec les déclarations la veille du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, le ministère français des Affaires étrangères a "pris note de l'annonce des résultats provisoires du premier tour de l'élection présidentielle en Guinée" dans un communiqué."La France, qui avait déjà exprimé sa préoccupation sur le caractère non consensuel du fichier électoral, partage les interrogations exprimées par l'Union européenne (UE) sur la crédibilité des résultats qui devront être levées de façon transparente, dans le cadre d'un dialogue inclusif et du processus prévu par la loi", a indiqué le Quai d'Orsay.Paris "condamne fermement les violences intervenues dans le pays depuis le scrutin. Elle appelle à ce que des enquêtes indépendantes soient menées afin de rendre justice aux victimes" et "exhorte l'ensemble des acteurs guinéens à la responsabilité et à la plus grande retenue".Selon les résultats de la Céni (la commission électorale nationale indépendante) publié samedi, le président sortant, Alpha Condé, qui se présentait pour un troisième mandat controversé, a remporté 59,5% des suffrages à la présidentielle du 18 octobre. Son principal rival, l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, a été crédité de 33,5% des voix. Il a salué le soutien de l'UE et appelé les instances régionales africaines à lui emboîter le pas. A cet égard, la France "soutient les initiatives qui seront entreprises par les partenaires régionaux et internationaux de la Guinée en faveur d'un dialogue entre les parties et d'un apaisement rapide des tensions".Elle "souligne l'urgence de garantir la liberté de mouvement et d'expression de l'ensemble des acteurs politiques et l'importance de permettre l'accès sans entrave aux moyens de communication". Un commentaire publié quelques minutes avant l'annonce de la levée mercredi du blocus du domicile de M. Diallo.
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